borzois and wedding dresses
babies and mascara
snails and color pencils
sandwiches and Spinoza
tongues and wheels
tears and radiators
bus stops and vanilla
orgasms and clay
staples and foam
planets and mayonnaise
ants and electric bills
pine trees and leather jackets
placenta and fridges
marble and plug adaptors
shovels and muffins
sex and crumbs
passports and dinosaurs
jam and bridges
wallets and gravy
speakers and honey
sudden and loud
Sunday, December 1, 2013
Sunday, July 28, 2013
The Nun
The light coming from the small window
Draws a cross on the stone floor.
The naked walls look at the nun.
She wakes up with the sun.
The wooden chair is broken,
She reads standing up.
She dries irises in her Bible,
Thanks her chosen Father
For the joyful silence she lives in.
She does not know her beauty
And in her sacred ignorance
Glows like a 17th century Madonna.
[Show French Version][Hide French Version]
La lumière provenant de la petite fenêtre
Trace une croix sur le sol de pierre.
Les murs nus regardent la nonne.
Elle se lève avec le soleil.
La chaise en bois est cassée,
Elle lit debout.
Elle sèche des iris dans sa Bible,
Remercie son Père choisi
Pour le joyeux silence dans lequel elle vit.
Elle ne connait pas sa beauté
Et dans son ignorance sacrée
Rayonne telle une Madone du 17ème siècle.
Draws a cross on the stone floor.
The naked walls look at the nun.
She wakes up with the sun.
The wooden chair is broken,
She reads standing up.
She dries irises in her Bible,
Thanks her chosen Father
For the joyful silence she lives in.
She does not know her beauty
And in her sacred ignorance
Glows like a 17th century Madonna.
[Show French Version][Hide French Version]
La lumière provenant de la petite fenêtre
Trace une croix sur le sol de pierre.
Les murs nus regardent la nonne.
Elle se lève avec le soleil.
La chaise en bois est cassée,
Elle lit debout.
Elle sèche des iris dans sa Bible,
Remercie son Père choisi
Pour le joyeux silence dans lequel elle vit.
Elle ne connait pas sa beauté
Et dans son ignorance sacrée
Rayonne telle une Madone du 17ème siècle.
Tuesday, July 23, 2013
Haiku 17
The blind man passes
A perfumed woman in heels
Humming Midnight Sun.
[Show French Version][Hide French Version]
L'homme aveugle croise
Une femme en talons, parfumée,
Fredonnant Midnight Sun.
A perfumed woman in heels
Humming Midnight Sun.
[Show French Version][Hide French Version]
L'homme aveugle croise
Une femme en talons, parfumée,
Fredonnant Midnight Sun.
Sunday, June 16, 2013
The Desire
Oneness in love,
Flesh and thoughts,
Touches the essence of desire,
Waters it with colors
Until it invades my core,
Makes my Self conscious
Of the half I'm missing,
And need,
This other body my soul recognizes
As being where I belong.
Desire sings his name.
It is unfragmented,
Deeply physical,
Dizzily poetic.
It burns in me the need
Of finding myself
In that secure, warm and real
Place of vulnerability
And truth
And offering.
Again.
My perception shifts,
Desire blinds me,
My thoughts start a conversation
With my body.
Reasoning is silenced.
My mind does not understand anything
As being more important
Than expressing love
With the matter I'm made of,
My spirit in its shell,
The shell itself.
There is no place for hiding.
The naked Self
Does not lie.
It can be opened
Without resistance.
No trace of the ego.
In selflessness
Lies the desire,
Pleasure and fulfillment
That the most dogmatic God
Would celebrate.
Like creation,
Inspiration,
Awakening,
Birth,
Desire is sudden and loud.
[Show French Version][Hide French Version]
L'unité dans l'amour,
La chair et les pensées,
Touche l'essence du désir,
L'arrose de couleurs
Jusqu'à ce qu'il envahisse le coeur de mon corps,
Rende mon Moi conscient
De la moitié qui me manque,
Et dont j'ai besoin,
Cet autre corps que mon âme reconnait
Comme étant là où j'appartiens.
Le désir chante son nom.
Il est indivisible,
Profondément physique,
Vertiginieusement poétique.
Il brûle en moi le besoin
De me retrouver
Dans cet espace sûr, chaud, réel
De vulnérabilité,
De vérité,
D'offrande.
Encore.
Ma perception se déplace,
Le désir m'aveugle,
Mes pensées entament une conversation
Avec mon corps.
La raison est tue.
Mon esprit ne comprend rien
Comme étant plus important
Qu'exprimer l'amour
Avec la matière dont je suis faite,
Mon esprit dans son enveloppe,
L'enveloppe elle-même.
Il n'y a pas de cachette.
Le Moi nu
Ne ment pas.
Il peut être ouvert
Sans résistance.
Pas de trace de l'égo.
Dans le dévouement désintéressé
Réside le désir,
Le plaisir et l'épanouissement
Que le Dieu le plus dogmatique
Célébrerait.
Comme la création,
L'inspiration,
L'éveil,
La naissance,
Le désir est soudain et fort.
Flesh and thoughts,
Touches the essence of desire,
Waters it with colors
Until it invades my core,
Makes my Self conscious
Of the half I'm missing,
And need,
This other body my soul recognizes
As being where I belong.
Desire sings his name.
It is unfragmented,
Deeply physical,
Dizzily poetic.
It burns in me the need
Of finding myself
In that secure, warm and real
Place of vulnerability
And truth
And offering.
Again.
My perception shifts,
Desire blinds me,
My thoughts start a conversation
With my body.
Reasoning is silenced.
My mind does not understand anything
As being more important
Than expressing love
With the matter I'm made of,
My spirit in its shell,
The shell itself.
There is no place for hiding.
The naked Self
Does not lie.
It can be opened
Without resistance.
No trace of the ego.
In selflessness
Lies the desire,
Pleasure and fulfillment
That the most dogmatic God
Would celebrate.
Like creation,
Inspiration,
Awakening,
Birth,
Desire is sudden and loud.
[Show French Version][Hide French Version]
L'unité dans l'amour,
La chair et les pensées,
Touche l'essence du désir,
L'arrose de couleurs
Jusqu'à ce qu'il envahisse le coeur de mon corps,
Rende mon Moi conscient
De la moitié qui me manque,
Et dont j'ai besoin,
Cet autre corps que mon âme reconnait
Comme étant là où j'appartiens.
Le désir chante son nom.
Il est indivisible,
Profondément physique,
Vertiginieusement poétique.
Il brûle en moi le besoin
De me retrouver
Dans cet espace sûr, chaud, réel
De vulnérabilité,
De vérité,
D'offrande.
Encore.
Ma perception se déplace,
Le désir m'aveugle,
Mes pensées entament une conversation
Avec mon corps.
La raison est tue.
Mon esprit ne comprend rien
Comme étant plus important
Qu'exprimer l'amour
Avec la matière dont je suis faite,
Mon esprit dans son enveloppe,
L'enveloppe elle-même.
Il n'y a pas de cachette.
Le Moi nu
Ne ment pas.
Il peut être ouvert
Sans résistance.
Pas de trace de l'égo.
Dans le dévouement désintéressé
Réside le désir,
Le plaisir et l'épanouissement
Que le Dieu le plus dogmatique
Célébrerait.
Comme la création,
L'inspiration,
L'éveil,
La naissance,
Le désir est soudain et fort.
Friday, May 31, 2013
Painting Inspired 4
The Great Day of His Wrath, John Martin, 1851
The world's loud anger will pass.
Elements will forgive
And we'll make love again.
Elements will forgive
And we'll make love again.
[Show French Version][Hide French Version]
La colère bruyante du monde passera.
Les éléments pardonneront
Et nous ferons l'amour de nouveau.
Thursday, May 30, 2013
Untied 7
Shaken certitudes. Blurry winks. Dripping dichotomy. Glistening doubts. Golden ego. Holes. Numb dreams. Flashing screens. Broken seat belt. Cold interactions. Slow violence. Buzzing neon. Solitude. Creeping fears. Chipped plate. Ash stained shoes. Burning edge. Poisonous steps. Loud beat. Confusion. Peppery taste. Tight jaws. Absence. Empty illusion. Heavy mirrors. Crushed bugs. Oil puddles. Wet matches.
[Show French Version][Hide French Version]
Certitudes secouées. Clins d'oeil flous. Dichotomie trempée. Doutes scintillants. Ego doré. Rêves engourdis. Ecrans clignotants. Ceinture de sécurité cassée. Froides interactions. Lente violence. Néons bourdonnants. Solitude. Peurs rampantes. Assiette ébréchée. Chaussures tachées de cendre. Bord brûlant. Marches empoisonnées. Battement bruyant. Confusion. Goût poivré. Machoires serrées. Absence. Illusions vides. Miroirs lourds. Insectes écrasés. Flaque d'huile. Allumettes mouillées.
[Show French Version][Hide French Version]
Certitudes secouées. Clins d'oeil flous. Dichotomie trempée. Doutes scintillants. Ego doré. Rêves engourdis. Ecrans clignotants. Ceinture de sécurité cassée. Froides interactions. Lente violence. Néons bourdonnants. Solitude. Peurs rampantes. Assiette ébréchée. Chaussures tachées de cendre. Bord brûlant. Marches empoisonnées. Battement bruyant. Confusion. Goût poivré. Machoires serrées. Absence. Illusions vides. Miroirs lourds. Insectes écrasés. Flaque d'huile. Allumettes mouillées.
Wednesday, May 15, 2013
The Wind (and Him)
Slowly woken up
By the changing light in the room
And the sound of a vivid wind,
The man I love
Still full of dreams
Lying beside me,
I look through the window
At blurry and moving trees,
And small white waves on gray water.
Branches and leaves
Paint a palette of greens.
Luminous impressionism.
The wind,
Now stronger,
Anchors the present
Deeply into my ever-marveling soul.
I turn towards
The wonderful human being
I belong to.
He opens his smiling eyes –
Green gray.
They contain everything I see
And everything I am.
I put my hand on his warm forehead.
The wind sings louder.
[Show French Version][Hide French Version]
Lentement réveillée
Par la lumière changeante dans la chambre
Et le bruit d'un vent vif,
L'homme que j'aime
Encore plein de rêves
Etendu près de moi,
Je regarde à travers la fenêtre
Les arbres flous en mouvement,
Et de petites vagues blanches sur une eau grise.
Les branches et les feuilles
Peignent une palette de verts.
Impressionisme lumineux.
Le vent,
Maintenant plus puissant,
Ancre le présent
Profondément dans mon âme toujours émerveillée.
Je me retourne vers
Le fabuleux être humain
Auquel j'appartiens.
Il ouvre ses yeux souriants –
Vert gris.
Ils contiennent tout ce que je vois
Et tout ce que je suis.
Je pose ma main sur son front chaud.
Le vent chante plus fort.
By the changing light in the room
And the sound of a vivid wind,
The man I love
Still full of dreams
Lying beside me,
I look through the window
At blurry and moving trees,
And small white waves on gray water.
Branches and leaves
Paint a palette of greens.
Luminous impressionism.
The wind,
Now stronger,
Anchors the present
Deeply into my ever-marveling soul.
I turn towards
The wonderful human being
I belong to.
He opens his smiling eyes –
Green gray.
They contain everything I see
And everything I am.
I put my hand on his warm forehead.
The wind sings louder.
[Show French Version][Hide French Version]
Lentement réveillée
Par la lumière changeante dans la chambre
Et le bruit d'un vent vif,
L'homme que j'aime
Encore plein de rêves
Etendu près de moi,
Je regarde à travers la fenêtre
Les arbres flous en mouvement,
Et de petites vagues blanches sur une eau grise.
Les branches et les feuilles
Peignent une palette de verts.
Impressionisme lumineux.
Le vent,
Maintenant plus puissant,
Ancre le présent
Profondément dans mon âme toujours émerveillée.
Je me retourne vers
Le fabuleux être humain
Auquel j'appartiens.
Il ouvre ses yeux souriants –
Vert gris.
Ils contiennent tout ce que je vois
Et tout ce que je suis.
Je pose ma main sur son front chaud.
Le vent chante plus fort.
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