I'm reading French poetry again.
Philippe Jaccottet.
I want to write like that.
I want his words' pureness and simplicity and humility and accuracy and perfection.
There's a veil before my eyes.
His poems lift it gently, as if undressing my mind,
And I stare naked at the poetic grace of the words and the images they paint
- the sun on our back again, shining on the table, and the page, and the grapes.
They vibrate with disarming truth and overwhelming beauty.
French doesn't cast its heavy shadow on meaning.
It is used with such measure, wisdom and intelligence.
I can see the age-dappled hands of the old poet, his skin as thin as paper, his soul gathered in his eyes.
Reading him makes me feel dizzy like when I philosophize for a while and reach a state in my thinking where everything falls into place and what I thought was the last door opens to another one and I feel my consciousness going higher than I thought it could and I look down at the premise which started this vertigo-inducing mind ride and contemplate all the things that make me feel vast.
Jaccottet's poetry brings my mind to the last door instantaneously, shows me the wall behind it and crosses it, making me lose all perception of space as when dancing with someone you love and realizing by the end of the song that you're not in the same room anymore.
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Je lis de la poésie en Français de nouveau.
Philippe Jaccottet.
Je veux écrire comme cela.
Je veux la pureté, la simplicité, l'humilité, la précision et la perfection de ses mots.
Il y a un voile devant mon regard.
Ses poèmes le soulève gentiment comme s'ils déshabillaient mon esprit,
Et je reste nue à regarder la grâce poétique des mots et des images qu'ils peignent
- le soleil dans notre dos encore, qui éclaire la table, et la page, et les raisins.
Ils résonnent d'une vérité désarmante et d'une beauté bouleversante.
Le Français ne fait pas peser son ombre écrasante sur le sens.
Il est utilisé avec une telle mesure, sagesse et intelligence.
Je voix les mains tachetées du vieux poète, sa peau aussi fine que du papier, son âme rassemblée dans ses yeux.
Le lire me donne le tournis comme lorsque je philosophe un moment et atteins un état où tout trouve sa place et ce que je pensais être la dernière porte ouvre sur une autre, je sens ma conscience s'élever plus haut qu'il me paraissait possible et je regarde en bas, observe le prémisse de cette ascension vertigineuse de l'esprit et contemple tout ce qui me rend vaste.
La poésie de Jaccottet me transporte vers la dernière porte instantanément, me montre le mur derrière elle et le traverse, me faisant perdre toute perception de l'espace comme lorsque l'on danse avec quelqu'un qu'on aime et se rend compte à la fin de la chanson que l'on ne se trouve plus dans la même pièce.
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